Un toit en urgence pour les mineurs isolés!

Lien pour la cagnotte, nécessaire notamment à acheter les repas aux mineurs isolés: https://www.helloasso.com/associations/liberte-egalite-papiers/formulaires/1

Depuis plusieurs mois, le Collectif des jeunes du parc de Belleville, ainsi que le Collectif Paris 20ème solidaire avec tou*te*s les migrant*e*s s’organisent pour réclamer que les mineurs isolés soient mis à l’abri avec des solution satisfaisantes.

Le 19 octobre, dès 3h du matin, la préfecture de Paris (avec l’accord de la mairie du 20ème) a effectué une rafle au Parc de Belleville où se trouvaient 475 mineurs, après avoir prévenu de cette opération seulement le jour précédent. La majorité d’entre eux a été faite monter sur des bus qui partaient en direction de plusieurs centres d’hébergément. 47 d’entre eux ont été, arbitrairement, laissés dans le Parc. Une fois arrivés dans les centres, les jeunes ont été prévenus que la durée de l’hébergement n’aurait pas dépassé les 30 jours. Alors qu’ils sont mineurs et qu’ils ont déjà des procédures en cours, sous prétexte qu’ils sont hébergés dans un centre pour demandeurs d’asile, ils sont harcelés par le personnel des centres pour qu’ils se rendent à la préfecture demander un titre de séjour. Les mineurs hébergés au centre de la Porte de la Villette ont même reçu des convocations pour s’y présenter le mercredi 25 octobre et ils ont été menacés d’expulsion du centre s’ils ne le faisaient pas. Ils ont refusé collectivement. En tant que mineurs, ils ne sont pas concernés par une procédure de demande d’asile ou de titre de séjour.

Chaque jour, de nouveaux jeunes parmi ceux dispersés dans les 8 centres d’hébergement se font expulser et se retrouvent sans solution pour se loger.Chaque jour, les 47 jeunes déjà laissés à la rue le 19 octobre sont rejoints par d’autres, aidés uniquement par la solidarité de quelques habitantes et habitants et par les associations.

Mercredi 17 janvier, le Collectif des jeunes avec le Collectif Paris 20ème ont organisé une action à la mairie:

« Mercredi 17 janvier, une trentaine de mineurs isolés membres du collectif des jeunes du parc de Belleville (certains déjà hébergés grâce aux actions précédemment menées et une majorité encore sans hébergement) et une trentaine d’habitant.e.s du 20ème solidaires sont intervenu.e.s ensemble durant la cérémonie des vœux du maire du 20ème pour exiger des hébergements en urgence pour les jeunes qui dorment encore à la rue.

Depuis plusieurs mois la mobilisation des mineurs isolés a permis d’obtenir 50 places ! Mais ils sont encore plusieurs centaines à dormir chaque nuit dehors. L’action d’hier a poussé la mairie à trouver une solution et après plusieurs heures de négociations, 29 places ont été proposées aux jeunes présents dans l’action et qui ne disposaient alors d’aucun hébergement.
Le problème ? Ces places sont uniquement jusqu’à lundi et dans un centre où les mineurs n’ont aucun accompagnement particulier et sont avec des adultes qui par centaines dorment dans des hangars indignes.
Résultat ? Seulement 19 mineurs isolés ont accepté d’aller dans ce centre. Les 10 autres préférant retourner sur leur camp de peur d’y perdre leurs affaires et leur emplacement pour seulement quelques nuit de répit.

Pour justifier de cette proposition indigne d’une municipalité, de plein droit ou non, disposant de tels moyens, le maire, les élus et les adjoints ont dit que nous ne les avions pris par surprise et qu’il était difficile de trouver de meilleures solutions en si peu de temps. Mais de quelle surprise parlons-nous ? La mairie du 20ème connait depuis plusieurs mois la situation de ces jeunes, nous l’avons à plusieurs reprises contrainte à ouvrir des lieux, où est la surprise ? Si la mairie se démène tant pour prendre ses responsabilités alors pourquoi l’avons-nous surprise hier soir ?

Nous savons qu’il y a des places et des moyens pour loger ces enfants et il y a urgence : 15 places rue Lucien Leuwen, quelques dizaines à Porte de Montreuil, 120 au lycée Charles de Gaulle, la maison de l’air, des gymnases…

Personne n’est illégal !
Des places il y en a, pour loger tous les mineurs !
Pour les jeunes du parc de Belleville, contre la loi Darmanin : Désobéissance !
Nos quartiers s’appellent, Solidarité! Nos quartiers s’appellent, Résistance ! »