(Re)voir la dernière séance du séminaire « Comprendre et agir dans la complexité »

Séance du 4 décembre:

« Entre l’unification moderne, celle de la promesse coloniale et universaliste, et la dispersion postmoderne, comment penser, comprendre et agir ? La crise de la modernité nous laisse devant un nouvel absolu qui nie sa nature : derrière l’énoncé archi-relativiste propre à la postmodernité qui affirme « à chacun sa vérité » se trouve en réalité l’absolu du « tout fonctionnement ». En niant les dimensions complexes et conflictuelles de l’existence, ce nouveau diktat considère le monde, le vivant et la culture comme un ensemble de parties sans tout. Autant de parties qui seraient quantifiables, calculables et soumises ainsi à la transparence algorithmique. Dans ce nouveau réalisme où tout doit fonctionner (au-delà tout sens et toute régulation), le fonctionnement tend à devenir lui-même sa propre fin. Quant à l’humain, à l’instar de l’ensemble de l’existant, il se voit réifier comme matière première, une ressource sommée de s’adapter aux besoins du fonctionnement. »