La prochaine séance du séminaire « Penser et agir dans la complexité » se déroulera le mercredi 14 octobre 2020 à 20h30 par visioconférence. Lien de la réunion zoom à venir. Pour voir les séances passées, cliquer ici
Axes de travail 2020/2021
Dans le cadre de la continuation du séminaire « Penser et agir dans la complexité », nous vous proposons d’engager une nouvelle année de travail axée sur ce qu’on pourrait appeler un parcours phénoménologique.
Dans la continuation de notre travail de recherche théorique (à l’épreuve des pratiques), nous vous proposons de poursuivre notre séminaire en s’interrogeant sur les rapports toujours conflictuels qu’entretiennent la pensée critique et le sens commun. La crise du Covid-19 a en effet mis en évidence l’incapacité du discours scientifique à occuper la place du « philosophe roi » qui prétendait, au nom de la vérité, ordonner la vie de la cité.
Pour la première fois dans l’histoire, une majorité de nos contemporains a été confrontée, non sans crainte et étonnement, à cette réalité de la recherche scientifique qui fait que toute hypothèse soit réfutée par d’autres hypothèses. Quotidiennement, ils ont ainsi pu constater que la démarche scientifique ne vise pas la vérité, car c’est à l’inverse dans la réfutation, le conflit et la controverse qu’elle évolue. D’où l’échec des gouvernants de ce monde dans leur tentative de légitimer leurs décisions sur un principe d’autorité scientifique qui est en réalité inexistant. Cette situation complexe nous place face au défi d’un agir qui assume un haut degré d’incertitude.
C’est dans ce contexte qu’une autre question s’est rapidement imposée : au-delà d’une simple opinion, quel pouvait être le niveau de compréhension de l’homme et la femme de la rue face aux injonctions contradictoires des voies « autorisées ». Cette problématique fait émerger au premier plan la question du sens commun qui, dans sa signification à la fois large et profonde, désigne les dimensions corporelles (rites, rythmes, croyances, expériences…) où la vie se déroule.
Une chose au moins est certaine : dans la complexité actuelle, il ne surgira pas sous la forme d’une épiphanie une vérité ou une voie à découvrir qui sera le bon chemin à suivre. Aucune solution technique, médicale et encore moins disciplinaire, nous sortira de l’impasse. La pandémie de Covid-19 n’est en réalité que la face spectaculaire d’une myriade de problématiques écologiques, démographiques, économiques et culturelles pour lesquelles il n’existe pas de solutions linéaires et directes.
Agir sans solution est justement l’axe central qui ordonne notre recherche. Car l’enjeu est selon nous moins de savoir comment agir que d’identifier les conditions dans lesquelles émergeront de nouvelles figures de l’agir.