Répression et violences policières au lycée Hélène Boucher: témoignages et pétition. Solidarité aux lycéens

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Un témoignage a été écrit par des lycéens. Ils ont essayé d’être le plus précis possible. Des avocats l’ont relu et validé. 

« 18h30, les lycée-nes s’élancent par la porte ouverte en chantant « free Palestine » et courent se réfugier au deuxième étage. Les lycéen-nes s’installent, discutent entre eux, chantent des slogans et demandent à négocier. Cependant, personne ne vient à leur rencontre, le communiqué écrit par les occupants est alors lancé de l’autre coté en attente d’éventuelles interlocuteurs. A 19h30, ce n’est pas les interlocuteurs attendus qui viennent, mais bien la police, un mélange de plusieurs unités connues pour leur violence ( bac, brav, gso, CSI ) qui « gazent comme des porcs » ( selon les mots du collègue de l’agent de la bac ayant utilisé allègrement sa gazeuse à main en intérieur, une pratique illégale ). Les élèves se réfugient en salle 203, ou les policiers arrivent en courant, sommant tout le monde de se mettre à terre.Un des policiers sort son arme de service et la pointe sur les lycéens, d’autres les visent avec des lbd à hauteur de tête. Tous les élèves sont entassés dans un coin, les quelques personnes qui filment sont sommées d’un geste explicite de la matraque d’arrêter. Un policier filme avec son téléphone personnel. Tout le monde criait, certains faisaient des crises de panique, un sentiment d’impuissance régnait, tout le monde savait qu’ils étaient libres de faire ce qu’ils voulaient, les élèves étaient enfermés, sans journalistes, sans preuves.
Après quelques minutes de terreur et de claques gratuites ordre est donné d’allumer les caméras piéton. S’ensuit trois heures de menottage avec les serflex, de tri. Les élèves sont levés, assis, photographiés une fois, deux fois, trois fois ainsi de suite. Les photos sont envoyées sur des groupes WhatsApp. Pendant ce temps, les policiers sont en roue libre : remarques sexistes, dégradantes ( notamment vis à vis des filles et de leur tenue vestimentaire) , racistes et homophobes fusent, le lycée est devenu une zone de non droit, sous les yeux de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen, placardée dans toutes les salles ! Les élèves sont repartis par petits groupes, entre « les crasseux » par exemple (mots prononcés par une agent de la bac) . Au moment de rédiger le procès-verbal avec la liste de délits, un policier demande a son collègue s’il rajoute « violence », son collègue lui dit en rigolant « bah oui regarde je saigne » en montrant sa joue Immaculée, le collègue note. Plusieurs élèves sont en pleurs, les quelques élèves qui discutent ou ne se tiennent pas immobiles sont recadrés ( à coup de « fermez vos gueules » ) voir « mis au coin » avec un supplément serrage de serflex, certains ont les mains qui deviennent bleues. Les élèves affligés demandent pourquoi ils vont être placés en garde à vue malgré leur démarche pacifique et leurs tentatives de négociation, ainsi que l’absence de dégradation. Il est plus de 21h quand les derniers élèves sortent menottés du lycée »

Voici une vidéo de témoignage de quelques étudiant*e*s: https://www.instagram.com/reel/C8AeGrkiPt6/?igsh=MWswazF0Ymk5eHV3ZQ==

Voici une pétition proposée par le Collectif des Parents Indignés: https://www.change.org/p/répression-et-violences-policières-au-lycée-hélène-boucher