Pour dénoncer le massacre quotidien dont sont victimes les peuples du monde entier et en particulier ceux du Tiers-Monde, un commando de rebelles a occupé pendant quatre mois l’ambassade du Japon à Lima. Là-bas, en effet, le Japon est en rivalité avec les États-Unis dans la course vers la spoliation et l’oppression du peuple péruvien.Continue Reading
A propos de la parution de pour une nouvelle radicalité
Et pourtant… Au Chiapas ou en Afrique du Sud, en Belgique ou en France, les sans-terre, les sans-papiers, les sans-travail, tous ces « sans » là, paraissent ignorer le diktat des grands de ce monde. En prenant appui sur l’analyse de ces nouvelles formes de radicalité, et sur l’étude critique d’expériences plus anciennes (notamment des guérillas d’Amérique latine), les auteurs proposent dans ce livre une critique fondamentale du messianisme révolutionnaire et de la pensée classique de l’émancipation, qui ne concevait la liberté que comme la conséquence de la prise du pouvoir. Et ils explorent les voies d’une autre radicalité, plus porteuse de changements et d’espoir, et qui saurait éviter les pièges du pouvoir : celle d’une pratique de la liberté toujours en actes, ici et maintenant, et qui ne serait plus simple promesse.
Vous avez dit État ?
On tue en Belgique
Centre social en Belgique
Joignant l’acte à la parole le « collectif sans-nom » a investi un immeuble vide dans le quartier de St Gilles à Bruxelles. C’est ainsi que depuis un mois se sont déroulés dans cet immeuble des « carrefours des luttes » réunissant un peu près tout ce qui bouge en Belgique, mais aussi des concerts, des expos, des pièces de théâtre, des activités pour les enfants, des actions sur le quartier, des rencontres en tout genre, des complots divers et variés, etc.
Bref, il s’agit d’essayer de construire des nouvelles figures de l’engagement, de potentialiser et de désenclaver toutes les pratiques susceptibles de créer des mondes possibles, c’est à dire de développer la vie.
Français, encore un effort…
Qui douterait que la France, ou plutôt, le monde entier s’apprête à célébrer un événement sportif et historique majeur ? Qui douterait qu’il s’agit là d’un événement exclusivement heureux et positif, bref, d’une « grande fête » ? Qui, alors, oserait aller à l’encontre de la liesse générale à laquelle nous nous préparons tous ?Continue Reading
Le mythe de l’individu
Complexe, insaisissable, inquiétant, de plus en plus virtuel, violent, lointain… : tel se présente « le monde ». Face à lui, un petit personnage impuissant et triste qui ne peut que le regarder depuis une totale extériorité : l’individu. Création de la modernité, l’individu est ce sujet prétendu autonome devenu oeil, regard fixant un monde devenu écran sur lequel il n’a plus aucune prise.
Véritable « atome indivisible », fondement inquestionné de nos sociétés, l’individu semble être aujourd’hui le dernier rempart face à la crise et à la perte de repères que nous traversons. Pourtant, loin d’être cette instance trans-historique et trans-culturelle, l’individu est une forme d’organisation sociale, il est le nom d’un pouvoir, d’un projet économique, d’une philosophie et d’une Weltanschauung. De là que lorsque, avec la meilleure volonté du monde, nous essayons de protéger et de recréer le lien social entre les individus pour sauvegarder la vie face à la destruction capitaliste, nous ne faisons en fait que renforcer la logique que nous pensons combattre : dans le néolibéralisme avancé l’individu n’est autre que le nom du lien social régulé par la loi du profit et de l’intérêt.
Penser l’individu, ou un au-delà de l’individu qui ne tombe pas dans le piège de la dichotomie individu-masse, puisqu’aussi bien, il est l’instance fondamentale de toute massification ; élaborer une théorie de l’émancipation qui dépasse l’opposition forts-faibles régissant le fonctionnement de nos sociétés, une théorie de la situation qui parte de l’assomption de la « fragilité » comme dimension fondamentale de ce qui fait l’essence même de la vie, telles sont les quelques pistes qui constituent la démarche de l’auteur dans cet ouvrage.
Miguel Benasayag, Le mythe de l’individu , Editions La Découverte. L’auteur présentera son ouvrage le vendredi 13 novembre à 20 heures, à la Maison de l’Amérique Latine, 217, bd Saint-Germain, Paris 6ème. En présence de Daniel Mermet et de François Gèze. Entrée libre.