Ce séminaire réside dans le désir de construire un lieu de théorisation et de production de pratiques. On invite ainsi les participants à une « écoute active « . Autrement dit, il leur est proposé d’articuler le cours du séminaire avec leurs réalités et difficultés concrètes, que ce soit dans leur travail ou dans leurs liens sociaux.
Nous demandons, avant et pendant chaque séance,que celles et ceux intéressés par cette invitation nous fassent parvenir leurs éventuelles questions, demandes et propositions afin de nous permettre de développer un processus de travail collectif.
Le prochaine séance du séminaire Penser et agir dans la complexité aura lieu le mercredi 22 octobre au CICP –Paris 11ème arrondissement. Si vous ne pouvez pas venir en présence un lien Zoom sera communiqué 48 h avant la séance.
(Re)voir (Re)Écouter la dernière séance du séminaire « Comprendre et agir dans la complexité » du 19 novembre 2025
Ce séminaire réside dans le désir de construire un lieu de théorisation et de production de pratiques. On invite ainsi les participants à une « écoute active « . Autrement dit, il leur est proposé d’articuler le cours du séminaire avec leurs réalités et difficultés concrètes, que ce soit dans leur travail ou dans leurs liens sociaux.
Nous demandons, avant et pendant chaque séance,que celles et ceux intéressés par cette invitation nous fassent parvenir leurs éventuelles questions, demandes et propositions afin de nous permettre de développer un processus de travail collectif.
En lien avec cette séance du séminaire, lire ces deux poèmes de Jorge Luis Borgès qui sont, à leur façon, une expression d’une épistémologie du devenir :
Les Fleuves
Nous sommes le temps Nous sommes la fameuse parabole d’Héraclite l’Obscur, Nous sommes l’eau, non le diamant dur, celle qui se perd, non celle qui repose. Nous sommes le fleuve et sommes ce Grec qui se mire dans le fleuve. Son reflet change dans l’eau du changeant miroir, dans le cristal qui change comme le feu. Nous sommes le vain fleuve fixé d’avance, en route vers sa mer. L’ombre l’a encerclé. Tout nous dit adieu, tout s’éloigne. La mémoire ne frappe pas sa monnaie. Et pourtant il y a quelque chose qui reste et pourtant il y a quelque chose qui geint.
Extrait de:
1985, Les Conjurés
Nuages
Nulle chose au monde qui n’ait été nuages. Nuages, les cathédrales, vitraux bibliques et roc monumental, que rasera le temps. Et l’Odyssée, changeante comme la mer. Et distincte chaque fois que nous l’ouvrons. Ton visage dans le miroir reflète une autre image et le jour un incertain labyrinthe. Nous sommes ceux-là qui partent. Profus le nuage qui s’efface au couchant est à notre semblance. Constamment la rose en autre rose se transmue. Tu es nuage et mer, tu es oubli. Tu es aussi les choses qui t’ont fui. Traduit de l’espagnol par Jacques Ancet
In, Jorge Luis Borges : « La proximité de la mer »
Editions Gallimard, 2010
Pour écouter ou ré-écouter le dernier séminaire:
Pour voir ou revoir le dernier séminaire :
Le prochaine séance du séminaire Penser et agir dans la complexité aura lieu le mercredi 17 décembreau CICP –Paris 11ème arrondissement. Si vous ne pouvez pas venir en présence un lien Zoom sera communiqué 48 h avant la séance.
Ce séminaire réside dans le désir de construire un lieu de théorisation et de production de pratiques. On invite ainsi les participants à une « écoute active « . Autrement dit, il leur est proposé d’articuler le cours du séminaire avec leurs réalités et difficultés concrètes, que ce soit dans leur travail ou dans leurs liens sociaux.
Nous demandons, avant et pendant chaque séance,que celles et ceux intéressés par cette invitation nous fassent parvenir leurs éventuelles questions, demandes et propositions afin de nous permettre de développer un processus de travail collectif.
Le prochaine séance du séminaire Penser et agir dans la complexité aura lieu le mercredi 22 octobre au CICP –Paris 11ème arrondissement. Si vous ne pouvez pas venir en présence un lien Zoom sera communiqué 48 h avant la séance.
Comprendre et agir dans la complexité : vers une théorie de la situation
Présentation
Ce que l’on nomme aujourd’hui la « crise de l’Occident » correspond à l’éclatement du dispositif binaire qui opposait l’homme-sujet cartésien, maître et possesseur de la nature, à un monde-objet. L’effondrement de cette cosmovision et de son axe central – le « sens de l’histoire », qui orientait nos actes vers un futur-promesse – nous confronte désormais à une dispersion radicale. Là où la modernité percevait des processus convergents, lisibles et maîtrisables par la rationalité, nous ne rencontrons plus qu’une multiplicité de parties déliées, sans tout.
Face à cette déliaison, se multiplient les prétendants à l’instauration d’un nouvel ordre social : technocrates de la Silicon Valley, fondamentalismes identitaires ou religieux, tribus postmodernes, et jusqu’à l’individu lui-même, héritier d’un individualisme désormais vidé du sens que la modernité lui conférait. Tout se passe comme si nous étions condamnés à choisir entre un nihilisme individualiste et une nouvelle métaphysique de la promesse.
Objectifs
Dans ce contexte, l’objectif de ce séminaire peut se résumer ainsi : chercher une nouvelle « terre ferme » permettant de structurer un agir et donc une réalité qui échappe à ces deux impasses. Ce point d’ancrage, ce « lieu où atterrir », il faut, selon nous, le chercher dans une pensée de la situation capable d’éviter à la fois l’abstraction de l’universel abstrait et le relativisme réducteur.
Nous tenterons donc d’esquisser les contours de ce que l’on appelle aujourd’hui une situation. Car, étonnamment, ce concept demeure privé d’une véritable théorie qui en établisse les fondements en tant qu’unité unifiante. Pour reprendre une formule de saint Augustin : si chacun saisit intuitivement ce qu’est une situation, cette évidence se dérobe dès lors qu’on en interroge l’être même.
Retrouvez sur le site du collectif, les dates de séminaires, ainsi que les vidéos et audios des précédentes séances.
À lire cette interview du mathématicien Giuseppe Longo, directeur de recherche au Centre Cavaillès (CNRS, École normale supérieure) réalisée par Paolo Bartolini pour MEGAchip, Democrazia nella comunicazione. Il a été traduit en français par Sara Longo et publié dans Glass Bead.
Commençons par éclaircir un argument trop souvent brandi à l’encontre de José Bové, celui de l’illégalité de certaines de ses actions. Les défenseurs auto-proclamés de la démocratie sont pour le moins contradictoires : on nous dit que tout doit être légal, qu’aucun de nos actes ne doit sortir du cadre de la loi et qu’aucune marge délimitée par la légitimité, quitte à ce qu’elle ne soit pas tout à fait légale, ne peut être tolérée. Très bien. Mais à ce rythme-là, une société se condamne à ne pas pouvoir avancer, à ne pas pouvoir résoudre les plus graves problèmes qu’elle affronte. Pensons à l’avortement. Aurait-on pu l’autoriser par une loi si des pratiques multiples, légitimes mais pas encore légales, n’avaient pas indiqué le chemin, soulevé des problèmes concrets et montré quelle était la meilleure façon de répondre à cette question ?
Depuis quelque temps, plusieurs amis de gauche m’expriment leur surprise devant le discours de la candidate et les faveurs qu’il emporte auprès des socialistes, des sondages et des journalistes.