Ciao la Pirate libertaire

20160512_130543 - copieEdith Charlton, fondatrice du Collectif Malgré Tout, peintre, militante, mannequin, psychanalyste… est, comment on dit, partie. En réalité, ni elle, ni nous ne pensons que « l’on parte » nulle part. En revanche, elle comme nous, nous savons que tous et toutes restons toujours. Nous lui faisons une place pour que ce qu’elle a été et pour que la multiplicité de cette très belle pirate, restent et continuent en nous, avec nous.

Si on doit se rappeler d’un trait central de sa personnalité, on pense immédiatement à son courage. Et certains services et groupes de répression savent de quoi nous parlons…

Querida companera Edith, HASTA LA ALEGRIA SIEMPRE

pour le collectif Malgré Tout, Miguel

Projet alternatif, la bataille des idées et l’offensive culturelle

Le réseau IPAM (Initiatives pour un autre monde) et le CICP (Centre internationale de culture populaire) organise un cycle de formation intitulé « Un projet alternatif, un projet d’émancipation » organisé en 4 sessions.

La troisième séance « Projet alternatif, la bataille des idées et l’offensive culturelle », aura lieu le 25 mai 2016 et sera animée Miguel Benasayag (de 19 h 30 à 22 h 00 au CICP, 21 ter Rue Voltaire, 75011 Paris).

Inscription et renseignements : admin@reseau-ipam.org

Présentation

Ce cycle de formation a pour ambition de se doter d’outils d’analyse politique pour mieux comprendre la période et éclairer l’actualité à partir d’approches théoriques, mais aussi d’interroger les approches théoriques elles-mêmes. Il s’agit également de « repolitiser » et en tous cas d’actualiser nos catégories d’analyse pour à terme infléchir les pratiques. Il s’agit enfin de renforcer les nouvelles formes d’engagement et d’armer les militants dans leurs luttes contre les formes d’oppression nouvelles.

Deux séances de ce cycle ont déjà eu lieu. L’une, le 24 mars animée par Geneviève Azam, a abordé la question de « Un programme d’’émancipation : la transition écologique, sociale et démocratique ». L’autre, le 11 mai, animée par Christophe Aguiton a traité la question de « Projet alternatif et mouvements sociaux, la dynamique sociale et citoyenne ».

La dernière séance aura lieu le 15 Juin, « Une réflexion sur les leçons historiques des projets alternatifs » animée par Sophie Wahnich et Emmanuel Terray.

Le retour des inégalités “naturelles”

Il y a, premièrement, les inégalités liés à un traitement inégal des individus dans une société de classes. Elles reposent sur une croyance en une hiérarchie naturelle entre les individus de sang noble, et ceux qui n’en sont pas. Ces inégalités ont été, au moins formellement, disqualifiées par la Modernité. Depuis la Révolution Française, il est inscrit dans nos principes que “tous les hommes naissent libres et égaux en droit”. Les systèmes scolaires de la Modernité ont été construits sur ce principe d’une égalité de droit à accéder à la formation – même si de fait, ce n’est que dans la deuxième moitié du XXème siècle que l’école dite “unique” devient un projet concret et que disparaît l’école “à deux vitesses” : une école pour les paysans et les prolétaires, et une autre pour les bourgeois.Continue Reading

Le « vivre avec » : concept et projet

Si nous pouvons identifier un courant, une tendance dominante dans nos sociétés industrielles, c’est bien celle du devenir réducteur vers un modèle unique. Il apparaît de plus en plus clairement que les sociétés des pays centraux produisent un modèle unique d’homme, de femme, de mode de vie, bref, un modèle de la façon dont on peut, et surtout dont on doit, être heureux. Et par la suite, ce modèle, ces images identificatoires, grâce à cette énorme machine communicationnelle que sont les mass-médias, se verront véhiculés dans le monde entier.

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A propos de la parution de pour une nouvelle radicalité

Pour-une-nouvelle-radicalite
Le siècle qui devait accoucher de toutes les émancipations est en train de finir comme un crépuscule mélancolique. Les expériences révolutionnaires ont tragiquement échoué, et le capitalisme, sous sa forme du libéralisme à outrance, paraît désormais aussi inévitable que le coucher du soleil, qui plonge dans l’ombre des millions d’hommes et de femmes auxquels on demande de se résigner.

Et pourtant… Au Chiapas ou en Afrique du Sud, en Belgique ou en France, les sans-terre, les sans-papiers, les sans-travail, tous ces « sans » là, paraissent ignorer le diktat des grands de ce monde. En prenant appui sur l’analyse de ces nouvelles formes de radicalité, et sur l’étude critique d’expériences plus anciennes (notamment des guérillas d’Amérique latine), les auteurs proposent dans ce livre une critique fondamentale du messianisme révolutionnaire et de la pensée classique de l’émancipation, qui ne concevait la liberté que comme la conséquence de la prise du pouvoir. Et ils explorent les voies d’une autre radicalité, plus porteuse de changements et d’espoir, et qui saurait éviter les pièges du pouvoir : celle d’une pratique de la liberté toujours en actes, ici et maintenant, et qui ne serait plus simple promesse.

Le guévarisme n’est pas une méthode

Il y a trente ans, à La Higuera, petit village accroché à la cime d’une montagne bolivienne, était exécuté le Che Guevara.

Son corps, comme celui de ses compagnons de lutte, fut enseveli dans une fosse commune. Tombe NN qui inaugurait la longue liste de disparus qui allait suivre en Amérique Latine. Aujourd’hui, on tente de faire du Che une icône domestique bien fonctionnelle et apte à la consommation.

Pour nous, le guévarisme n’est pas une méthode, ce n’est pas quelque chose de figé dans l’histoire, c’est un élément du devenir libertaire. C’est pourquoi, au-delà de toute revendication marchande, au-delà du ridicule mausolée dans lequel les os du Che restent dorénavant prisonniers à perpetuité, nous revendiquons l’esprit de sa lutte sous mille formes différentes.

Le Che en tant qu’icône est mort. Le camarade Ernesto est toujours vivant. HASTA LA VICTORIA SIEMPRE