En France, comme un peu partout dans le monde, il existe des gens de bonne volonté, des ”belles-âmes”, qui voudraient être, ne serait-ce qu’un peu, solidaires de ceux qui sont en difficulté comme ce fut le cas pour les ”sans-papiers” de l’église St- Ambroise et St-Bernard : et ceux qui ne font pas partie des salauds qui se sont réjoui des expulsions pensent qu’il est quand même bien hardi et compliqué d’accepter concrètement que les immigrés restent là où ils sont.
Au « compañero » Félix

Qu’est-ce que le foulard voile ?
Les hommes se croient libres pour la seule raison qu’il sont conscients de leurs actions et ignorants des causes par lesquelles ils sont déterminés »Continue Reading
Projet de recherche autour de la famille
Ce texte correspond au début de nos recherches . les conclusion du travail sont très différentes des hypothèses de départ. ( cliquez ici pour écouter discussion récente a propos de cette question). Dans la perspective d’un travail de recherche autour de la famille que nous nous proposons d’entamer au sein du service de pédopsychiatrie du C.H.U. de Reims dirigé par le Pr Schmit, et ce en association avec des universitaires et chercheurs extérieurs au service, nous soumettons ce texte de présentation au plus large public possible, texte qui constitue d’une certaine manière notre déclaration d’intention.
Solidarité, l’inévitable impuissance
Nous vivons ce que l’on peut appeler une époque triste, si par tristesse nous entendons ce que recouvraient les « passions tristes » telles que les décrivait Spinoza, parmi lesquelles la mélancolie, la crainte, le désespoir, l’envie, etc., qui nous empêchent d’agir d’après notre puissance. La réalité devient ainsi de plus en plus « virtuelle », les hommes et les femmes se sentent au quotidien impuissants pour changer leur vie, impuissance et tristesse constituant un véritable cercle vicieux qui s’auto-alimente. Petit à petit, nous perdons pied dans ce qu’il faut pourtant bien appeler « notre vie », notre quotidien subit un processus de déréalisation et nous devenons alors dans cette société du spectacle et de la séparation les spectateurs passifs de notre propre vie.
Un coupable idéal : le point de vue des “sans” à propos des émeutes de décembre
Comment passe-t-on des voitures brûlées à la polygamie ? Comment passe-t-on d’un problème de sécurité publique à des déclarations xénophobes ?
L’ a-communication, sens et référence
La langue et la question du réel Nous avons tenté de le montrer ailleurs 2, la langue est un des axes fondamentaux d’une « archéologie » du savoir (au sens de Michel Foucault). Aujourd’hui, le concept de « communication » est fort prisé, de même que l’assimilation de la langue à un « outil de communication ». Pour notre part, si nous situons la langue comme le phénomène fondateur de l’aventure humaine, c’est justement, à l’inverse, en raison de sa dimension de non-communication : nous pourrions la définir comme un ensemble signifiant, ou le « trésor des signifiants ».
Au fil de la plume…
Voici quelques réflexions qui n’ont pas l’ambition d’être un texte, mais juste des réactions, au fil de la plume, au texte de Richard Bourque (au sujet de celui de madame Petit) qu’il m’a fait parvenir pour la préparation de nos journées de travail. Dans son texte, Madame Petit parle ainsi d’accouchement » comme métaphore du moment où l’enfant sourd, ou le sourd tout court, commence à parler. Quelle grande joie !, un être « incomplet », un humain qui n’était « pas tout à fait humain » accède à l’humanité ! Grand moment civilisateur : celui qui n’avait pas accès à la langue accède au monde des humains.
Alors, heureux ?
Quand il s’agit de commencer un texte autour de l’idée de « bonheur « , en psychiatrie et psychanalyse, la première chose que nous sentons c’est une espèce d’abîme, abîme dû à l’énormité d’un tel sujet qui constitue aujourd’hui un des thèmes, à mon avis, centraux dans toute perspective alternative de la psychiatrie, ainsi que dans tout regard que la psychanalyse pourrait structurer autour de son rôle dans le champ social. Le plus simple sera donc de procéder par • « collage » c’est à dire d’avancer une série de pistes plus ou moins ordonnées, en attendant qu’elle puissent former un petit tout de ce que j’essayerais de dire.
Le « vivre avec » : concept et projet
Si nous pouvons identifier un courant, une tendance dominante dans nos sociétés industrielles, c’est bien celle du devenir réducteur vers un modèle unique. Il apparaît de plus en plus clairement que les sociétés des pays centraux produisent un modèle unique d’homme, de femme, de mode de vie, bref, un modèle de la façon dont on peut, et surtout dont on doit, être heureux. Et par la suite, ce modèle, ces images identificatoires, grâce à cette énorme machine communicationnelle que sont les mass-médias, se verront véhiculés dans le monde entier.