CASCINA LA GHIAIA

Il luogo, la vita, la scuola popolare

Il furgoncino si perde nelle langhe piemontesi. Lasciamo l’ultimo paese segnato sulla carta, Berzano S.Pietro, e ci inoltriamo seguendo l’indicazione “Cascina la Ghiaia – Agriturismo Bella Ciao”. Pioviccica e la strada diventa un sentiero. Ancora 3 km e ci siamo. Un largo spiazzo di ghiaia, un edificio costruito fresco fresco, un centinaio di faraone che ci attraversano la strada – qualcuna si ferma altezzosa a scrutarci. E dietro l’anima della cascina : la casa di Lina Ferrero, o meglio Lina in persona, donna, 71 anni, treccia bianca lunga che finisce grigia e sottile con intorno una vecchia e operosa casa di campagna. Tutto gira intorno a lei e al suo luogo, una cucina con un grande tavolo al centro illuminato da poca luce e di tanti oggetti da lavoro. Stracci pentoloni frullatore tinozze libri piatti penne carta. E intorno a questo mondo da contadini con libri di cui Lina è regina gironzola Fabrizio, omone in tuta blu da operaio e occhiali spessi dietro ai quali ci guarda cupo – cupo non è solo quando fissa la mia lieve scollatura. Vicino a me il secchio dell’acqua usata da dare alle piante, secchietto di cibo avanzato da dare agli animali e acqua sorgiva delle langhe da bere.Continue Reading

CHI NON LAVORA NON FA L’AMORE

Il lavoro rende liberi. Arbeit macht frei scritto all’entrata di Auschwitz, luogo di libera operosità generato da libere menti tedesche. Il lavoro è fatica – vaco a faticà – dicono a Napoli quelli che ti mettono la verità in faccia, giusta giusta nella parola che pronunciano. E se qualcuno (o meglio qualcuna, Hannah Arendt *) ci mette in guardia dall’onnipervasività del lavorare nei confronti delle altre forme dell’agire umano, è certo che oggi siamo grondanti di questa agognata libertà individuale frutto esclusivo di chi produce, fatica, inghiotte amarezze, sgomita al momento giusto (col più debole) e consuma sempre.Continue Reading

Le faux sérieux comme impuissance

En France, comme un peu partout dans le monde, il existe des gens de bonne volonté, des ”belles-âmes”, qui voudraient être, ne serait-ce qu’un peu, solidaires de ceux qui sont en difficulté comme ce fut le cas pour les ”sans-papiers” de l’église St- Ambroise et St-Bernard : et ceux qui ne font pas partie des salauds qui se sont réjoui des expulsions pensent qu’il est quand même bien hardi et compliqué d’accepter concrètement que les immigrés restent là où ils sont.

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Au « compañero » Félix

felix guattariAu compañero car un compañero est celui que nous rencontrons avec nos tribus dans des lieux erratiques et mystérieux de ce monde aux mille dimensions, à la profondeur infinie, au-delà de ce que les sédentaires de toutes les nations et de tous les peuples, ne voient pas ou ne veulent pas voir. Au compañero et non au camarade, camarade qui implique toujours une fausse tiédeur et qui se complaît dans l’arrêt définitif, la sédentarisation des idées, la cristallisation des images, la raison d’état. Libérateur-dictateur, au nom du bien de ceux qu’il opprime.

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Projet de recherche autour de la famille

Ce texte correspond au début de nos recherches . les conclusion du travail sont très différentes des hypothèses de départ. ( cliquez ici pour écouter discussion récente a propos de cette question). Dans la perspective d’un travail de recherche autour de la famille que nous nous proposons d’entamer au sein du service de pédopsychiatrie du C.H.U. de Reims dirigé par le Pr Schmit, et ce en association avec des universitaires et chercheurs extérieurs au service, nous soumettons ce texte de présentation au plus large public possible, texte qui constitue d’une certaine manière notre déclaration d’intention.

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Solidarité, l’inévitable impuissance

 Nous vivons ce que l’on peut appeler une époque triste, si par tristesse nous entendons ce que recouvraient les « passions tristes » telles que les décrivait Spinoza, parmi lesquelles la mélancolie, la crainte, le désespoir, l’envie, etc., qui nous empêchent d’agir d’après notre puissance. La réalité devient ainsi de plus en plus « virtuelle », les hommes et les femmes se sentent au quotidien impuissants pour changer leur vie, impuissance et tristesse constituant un véritable cercle vicieux qui s’auto-alimente. Petit à petit, nous perdons pied dans ce qu’il faut pourtant bien appeler « notre vie », notre quotidien subit un processus de déréalisation et nous devenons alors dans cette société du spectacle et de la séparation les spectateurs passifs de notre propre vie.

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