Seminario di Miguel Benasayag

La problematica del post-umano, la contaminazione della vita attraverso l’artificiale è una problematica centrale nel mio lavoro di ricerca scientifica, ma allo stesso tempo è per me importante interessarmi del campo dell’agire e del suo articolarsi nel sociale. Per questo trovo molto importante capire il problema centrale della crisi antropologica che stiamo vivendo : si tratta di approfondire la conoscenza di quel tratto comune, l’impotenza, che si presenta nella società ed anche quindi nell’ambito della attività clinica psicoterapica. Quel che sta capitando è che si verificano situazioni, come anche nel la crisi economica attuale, verso cui prevale un senso di impotenza. Il tratto particolare della crisi antropologica che stiamo vivendo è dato da questa idea dell’impossibilità dell’azione di fronte alla complessità della realtà del mondo.Lire la suite

Seminario Angelique del Rey

Sono una professoressa di filosofia e lavoro in una clinica per adolescenti con malattie fisiche e psichiche. In questo seminario presenterò la problematica di cui abbiamo scritto io e Miguel nel L’Elogio del Conflitto, da un punto di vista filosofico. Il nostro libro inizia con la constatazione che la rimozione del conflitto nella nostra società si verifica come fatto sociale e in particolar modo facciamo riferimento ad un fatto di cronaca che abbiamo usato per esplicitare tale constatazione.Lire la suite

École innovante 

Nous sommes professeurs de lettres et de philosophie dans un établissement public de France et nous voulons dire notre tristesse. Notre colère. Nous avons appris, il y a peu, que notre établissement déposait un projet d’ « école innovante » auprès du Rectorat, projet mené en partenariat avec… Microsoft ! Les établissements publics français ont une mission publique d’éducation. Ils doivent, cela va sans dire, évoluer avec leur société : si l’on tient absolument au novlangue actuellement en vigueur à l’Éducation nationale, disons qu’ils doivent « innover » ; mais quel besoin de le faire sous le coaching de Microsoft ?Lire la suite

NPA, mini-jupes et révolution

Révolution : le mot revient souvent dans les propos d’Olivier Besancenot, porte-parole charismatique et médiatique du Nouveau parti anticapitaliste. Un mot qu’il emploie aussi bien en public, devant micros et caméras, qu’aux réunions politiques de son mouvement, en plus petit cercle. Olivier Besancenot veut changer le monde, changer le système, tout remettre à plat. Tremblez bourgeois… Eh bien justement, ils ne tremblent guère les bourgeois.

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Pas de solution : la seule voie de sortie…

Le mythe de la « croissance » et du « développement » véhicule des images identificatoires très claires de la vie bonne : avoir un bel appartement ou une jolie maison (chauffé(e) bien entendu, et équipé(e) de tout le confort ménager et « électro-ménager », dans un bel endroit et avec de l’espace), manger de bonnes choses (et surtout de tout à tout moment), s’habiller bien, c’est-à-dire à la mode (qui change tous les ans), pouvoir regarder la télévision (beaucoup), « chatter » sur internet (beaucoup aussi), être joignable (à tout moment) sur son téléphone portable, avoir des activités culturelles et faire des sorties culturelles variées (en fonction de nos goûts), pouvoir se promener et/ou séjourner dans de beaux sites tout à la fois « naturels » et aménagés pour le confort de chacun, recevoir ses amis, faire la « fête », voyager quand on le souhaite (et pour aller si possible dans des endroits très éloignés et très exotiques)… sans oublier la possession d’une voiture individuelle, l’existence de transports publics pour tous desservant très bien les différents lieux de France, des marchés, « supermarchés » et autre galeries marchandes en même temps commodes d’accès et agréables pour faire ses courses, des prix peu élevés, un gros « pouvoir d’achat » (un bon salaire donc), un travail qui nous évite de trop bouger de chez soi…

La Crise : quelle crise ?

La Crise actuelle n’est pas une crise financière, économique, écologique, esthétique, éthique, politique, sociale ou culturelle. Elle est tout cela à la fois et simultanément. C’est en quoi elle est totalement inédite. C’est une crise anthropologique. Pour le comprendre il nous faut remettre en question toutes nos croyances. Tant que nous n’en serons pas intimement et collectivement convaincus, rien ne résoudra La Crise.Lire la suite

Réflexions sur la classe préparatoire

Donatien et Lubna sont deux anciens élèves de « classes prépa ». Au moment où ils écrivent ce texte, ils viennent de terminer leur année d’« hypokhâgne » et s’apprêtent à quitter le célèbre système de sélection des élites françaises pour rejoindre les bancs de la faculté : pour Lubna, ce sera la fac de « ciné », et pour Donatien, celle de « philo ». Mais avant de changer de système, Donatien a fait part à son ancienne prof de philo de leur désir de mettre par écrit leurs réflexions sur l’année qui vient de se dérouler.

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A propos de la revitalisation du corps social…

Il y a quelques jours, lors d’une présentation de « La chasse aux enfants », après que j’eus affirmé que le RESF représentait, comme d’autres mouvements actuels, une nouvelle forme de militance dont l’objectif était moins la prise de pouvoir que la revitalisation du corps social, quelqu’un, dans le public, s’est inscrit en faux en disant qu’il ne fallait pas idéaliser ces mouvements-là et voir en eux quelque chose de nouveau : les mouvements sociaux avaient en réalité toujours fonctionné ainsi !Lire la suite

Chroniques du post-humain I (introduction)

Avec Miguel Benasayag, nous envisageons de publier dans cette revue, sans en engager nécessairement la ligne rédactionnelle de celle-ci, une douzaine de chroniques où nous échangerons à bâtons rompus des propos personnels non seulement sur les sciences et les technologies mais sur la façon dont elles sont reçues dans la France contemporaine. Avant d’entrer dans le vif du sujet, nous allons consacrer au moins deux de ces chroniques à présenter notre démarche et commencer à en justifier l’intitulé général. Jean-Paul BaquiastLire la suite

Avons-nous toujours raison de nous révolter ?

I.

Parions que l’on se souviendra de l’article de Jean-Paul Sartre qui disait en substance : « nous avons toujours raison de nous révolter ». Cette thèse nous place d’emblée au cœur de la question de la révolte : car s’il y a bien deux concepts qui ne vont plus du tout ensemble de nos jours, ce sont ceux de raison et de révolte. Tandis que la raison est assimilée à la nécessité logique et ontologique, la révolte est assimilée, quant à elle, à l’immaturité, au manque de réalisme, au manque de complexité – quand elle n’est pas directement liée à cet autre signifiant, aujourd’hui passe partout : le terrorisme, ce mal absolu. Il vaut mieux alors ne pas se révolter.Lire la suite

Résister dans une époque obscure

« Ensemble, tout devient possible ». En adoptant ce slogan pour sa campagne présidentielle, Nicolas Sarkozy a fait – une fois n’est pas coutume – un emprunt à gauche. Il est vrai que l’on ne sait pas quoi mettre derrière ce « tout »… Et aussi que la tendance à gauche sera, comme d’habitude, d’y lire le pire. Certes, le pire est « possible », tant l’ex-ministre de l’Intérieur a prouvé par le passé que les dérapages en tout genre lui étaient familiers, tant son souci aussi de concentrer les pouvoirs – politiques, économiques, médiatiques – fait planer de menaces sur la démocratie. Force est cependant de constater que les militants de gauche qui crient au loup en assimilant la politique du président à un fascisme rampant n’en sont pas moins pris au dépourvu lorsqu’il s’agit de présenter une alternative concrète à la politique de la droite. Sans doute parce qu’ils sous-estiment la « rupture » qui a porté une telle configuration au pouvoir.

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CptA, il torto della presenza

Ogni volta che varchiamo una frontiera subiamo una destabilizzazione psichica, viviamo una crisi di linguaggio , aveva detto Dennis Adams, artista americano che non a caso ha lavorato anche sul controllo sociale nelle arti contemporanee. La nostra esperienza di fronte alla “nominazione ufficiale” dei luoghi di eccezione che tratteremo oggi, è in parte testimonianza della stessa crisi, provocata, tuttavia, non soltanto dal varco (per noi impossibile) delle nuove frontiere interne alle stesse città in cui viviamo ma, ancor prima, dalla loro stessa creazione e dalle loro strategie di nominazione. Gli acronimi che identificano tali luoghi : Cpt(A), centri di permanenza temporanea ed assistenza, Cdi, centri di identificazione così come i Centri di accoglienza costituiscono per chi ha condotto le ricerche prese in considerazione una sorta di “trappole semantiche”, adottando un’espressione che ci è stata suggerita. Nella seconda parte della lezione, Ivan approfondirà questa tematica in maniera più puntuale… Adesso vorrei portare alla presenza questi luoghi inaccessibili, illustrarne la provenienza, l’emergenza e l’interpretazione che più ci è sembrata efficace per comprenderli.Lire la suite

Droits ou privilèges ?

Simples dysfonctionnements passagers dus à l’état de crise (elle aussi passagère) de nos sociétés, voire, mal nécessaire donc justifié en vu de l’aboutissement final du projet néolibéral, le chômage, l’exclusion, la paupérisation, si l’on en croit les Jean-Pierre Gaillard de tous poils qui s’adressent à nous par l’intermédiaire de nos radios, télés, et journaux, ne devraient pas nous inquiéter : la bourse veille, dans un optimisme agité, certes, mais néanmoins confiant.

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Petites réflexions sur la complexité

Commençons par éclaircir un argument trop souvent brandi à l’encontre de José Bové, celui de l’illégalité de certaines de ses actions. Les défenseurs auto-proclamés de la démocratie sont pour le moins contradictoires : on nous dit que tout doit être légal, qu’aucun de nos actes ne doit sortir du cadre de la loi et qu’aucune marge délimitée par la légitimité, quitte à ce qu’elle ne soit pas tout à fait légale, ne peut être tolérée. Très bien. Mais à ce rythme-là, une société se condamne à ne pas pouvoir avancer, à ne pas pouvoir résoudre les plus graves problèmes qu’elle affronte. Pensons à l’avortement. Aurait-on pu l’autoriser par une loi si des pratiques multiples, légitimes mais pas encore légales, n’avaient pas indiqué le chemin, soulevé des problèmes concrets et montré quelle était la meilleure façon de répondre à cette question ?

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Un « post’it » personnalisé

Imaginez une classe d’élèves tout à fait banale et commune, à ce petit détail près : sur la table de chacun des élèves, est collé un « post’it » sur lequel il est écrit, tantôt : « bien lire les énoncés », tantôt « être attentif à ce que dit mon professeur », ou encore « penser à accorder mes participes passés » ou bien « essayer de retenir l’esprit de mon texte plutôt que sa lettre » ou encore (pour un élève qui serait situé par exemple au premier rang) « prendre du plaisir à ce que j’apprends », etc.

Les sans…

Ce texte a été publié pour la première fois en octobre 2006

La crise structurelle que vivent nos sociétés, bien qu’elle prenne des formes différentes dans les pays du Nord et du Sud, a partout le même sens : il n’est raisonnablement plus possible de croire au développement qu’incarnent les pays du Nord et vers lequel tendent ceux du Sud. Lire la suite

CASCINA LA GHIAIA

Il luogo, la vita, la scuola popolare

Il furgoncino si perde nelle langhe piemontesi. Lasciamo l’ultimo paese segnato sulla carta, Berzano S.Pietro, e ci inoltriamo seguendo l’indicazione “Cascina la Ghiaia – Agriturismo Bella Ciao”. Pioviccica e la strada diventa un sentiero. Ancora 3 km e ci siamo. Un largo spiazzo di ghiaia, un edificio costruito fresco fresco, un centinaio di faraone che ci attraversano la strada – qualcuna si ferma altezzosa a scrutarci. E dietro l’anima della cascina : la casa di Lina Ferrero, o meglio Lina in persona, donna, 71 anni, treccia bianca lunga che finisce grigia e sottile con intorno una vecchia e operosa casa di campagna. Tutto gira intorno a lei e al suo luogo, una cucina con un grande tavolo al centro illuminato da poca luce e di tanti oggetti da lavoro. Stracci pentoloni frullatore tinozze libri piatti penne carta. E intorno a questo mondo da contadini con libri di cui Lina è regina gironzola Fabrizio, omone in tuta blu da operaio e occhiali spessi dietro ai quali ci guarda cupo – cupo non è solo quando fissa la mia lieve scollatura. Vicino a me il secchio dell’acqua usata da dare alle piante, secchietto di cibo avanzato da dare agli animali e acqua sorgiva delle langhe da bere.Lire la suite

CHI NON LAVORA NON FA L’AMORE

Il lavoro rende liberi. Arbeit macht frei scritto all’entrata di Auschwitz, luogo di libera operosità generato da libere menti tedesche. Il lavoro è fatica – vaco a faticà – dicono a Napoli quelli che ti mettono la verità in faccia, giusta giusta nella parola che pronunciano. E se qualcuno (o meglio qualcuna, Hannah Arendt *) ci mette in guardia dall’onnipervasività del lavorare nei confronti delle altre forme dell’agire umano, è certo che oggi siamo grondanti di questa agognata libertà individuale frutto esclusivo di chi produce, fatica, inghiotte amarezze, sgomita al momento giusto (col più debole) e consuma sempre.Lire la suite

Le faux sérieux comme impuissance

En France, comme un peu partout dans le monde, il existe des gens de bonne volonté, des ”belles-âmes”, qui voudraient être, ne serait-ce qu’un peu, solidaires de ceux qui sont en difficulté comme ce fut le cas pour les ”sans-papiers” de l’église St- Ambroise et St-Bernard : et ceux qui ne font pas partie des salauds qui se sont réjoui des expulsions pensent qu’il est quand même bien hardi et compliqué d’accepter concrètement que les immigrés restent là où ils sont.

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Au « compañero » Félix

felix guattariAu compañero car un compañero est celui que nous rencontrons avec nos tribus dans des lieux erratiques et mystérieux de ce monde aux mille dimensions, à la profondeur infinie, au-delà de ce que les sédentaires de toutes les nations et de tous les peuples, ne voient pas ou ne veulent pas voir. Au compañero et non au camarade, camarade qui implique toujours une fausse tiédeur et qui se complaît dans l’arrêt définitif, la sédentarisation des idées, la cristallisation des images, la raison d’état. Libérateur-dictateur, au nom du bien de ceux qu’il opprime.

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Projet de recherche autour de la famille

Ce texte correspond au début de nos recherches . les conclusion du travail sont très différentes des hypothèses de départ. ( cliquez ici pour écouter discussion récente a propos de cette question). Dans la perspective d’un travail de recherche autour de la famille que nous nous proposons d’entamer au sein du service de pédopsychiatrie du C.H.U. de Reims dirigé par le Pr Schmit, et ce en association avec des universitaires et chercheurs extérieurs au service, nous soumettons ce texte de présentation au plus large public possible, texte qui constitue d’une certaine manière notre déclaration d’intention.

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Solidarité, l’inévitable impuissance

 Nous vivons ce que l’on peut appeler une époque triste, si par tristesse nous entendons ce que recouvraient les « passions tristes » telles que les décrivait Spinoza, parmi lesquelles la mélancolie, la crainte, le désespoir, l’envie, etc., qui nous empêchent d’agir d’après notre puissance. La réalité devient ainsi de plus en plus « virtuelle », les hommes et les femmes se sentent au quotidien impuissants pour changer leur vie, impuissance et tristesse constituant un véritable cercle vicieux qui s’auto-alimente. Petit à petit, nous perdons pied dans ce qu’il faut pourtant bien appeler « notre vie », notre quotidien subit un processus de déréalisation et nous devenons alors dans cette société du spectacle et de la séparation les spectateurs passifs de notre propre vie.

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L’ a-communication, sens et référence

La langue et la question du réel Nous avons tenté de le montrer ailleurs 2, la langue est un des axes fondamentaux d’une « archéologie » du savoir (au sens de Michel Foucault). Aujourd’hui, le concept de « communication » est fort prisé, de même que l’assimilation de la langue à un « outil de communication ». Pour notre part, si nous situons la langue comme le phénomène fondateur de l’aventure humaine, c’est justement, à l’inverse, en raison de sa dimension de non-communication : nous pourrions la définir comme un ensemble signifiant, ou le « trésor des signifiants ».

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Au fil de la plume…

Voici quelques réflexions qui n’ont pas l’ambition d’être un texte, mais juste des réactions, au fil de la plume, au texte de Richard Bourque (au sujet de celui de madame Petit) qu’il m’a fait parvenir pour la préparation de nos journées de travail. Dans son texte, Madame Petit parle ainsi d’accouchement » comme métaphore du moment où l’enfant sourd, ou le sourd tout court, commence à parler. Quelle grande joie !, un être « incomplet », un humain qui n’était « pas tout à fait humain » accède à l’humanité ! Grand moment civilisateur : celui qui n’avait pas accès à la langue accède au monde des humains.

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Alors, heureux ?

Quand il s’agit de commencer un texte autour de l’idée de « bonheur « , en psychiatrie et psychanalyse, la première chose que nous sentons c’est une espèce d’abîme, abîme dû à l’énormité d’un tel sujet qui constitue aujourd’hui un des thèmes, à mon avis, centraux dans toute perspective alternative de la psychiatrie, ainsi que dans tout regard que la psychanalyse pourrait structurer autour de son rôle dans le champ social. Le plus simple sera donc de procéder par • « collage » c’est à dire d’avancer une série de pistes plus ou moins ordonnées, en attendant qu’elle puissent former un petit tout de ce que j’essayerais de dire.

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Le « vivre avec » : concept et projet

Si nous pouvons identifier un courant, une tendance dominante dans nos sociétés industrielles, c’est bien celle du devenir réducteur vers un modèle unique. Il apparaît de plus en plus clairement que les sociétés des pays centraux produisent un modèle unique d’homme, de femme, de mode de vie, bref, un modèle de la façon dont on peut, et surtout dont on doit, être heureux. Et par la suite, ce modèle, ces images identificatoires, grâce à cette énorme machine communicationnelle que sont les mass-médias, se verront véhiculés dans le monde entier.

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