Droits ou privilèges ?

Simples dysfonctionnements passagers dus à l’état de crise (elle aussi passagère) de nos sociétés, voire, mal nécessaire donc justifié en vu de l’aboutissement final du projet néolibéral, le chômage, l’exclusion, la paupérisation, si l’on en croit les Jean-Pierre Gaillard de tous poils qui s’adressent à nous par l’intermédiaire de nos radios, télés, et journaux, ne devraient pas nous inquiéter : la bourse veille, dans un optimisme agité, certes, mais néanmoins confiant.

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Petites réflexions sur la complexité

Commençons par éclaircir un argument trop souvent brandi à l’encontre de José Bové, celui de l’illégalité de certaines de ses actions. Les défenseurs auto-proclamés de la démocratie sont pour le moins contradictoires : on nous dit que tout doit être légal, qu’aucun de nos actes ne doit sortir du cadre de la loi et qu’aucune marge délimitée par la légitimité, quitte à ce qu’elle ne soit pas tout à fait légale, ne peut être tolérée. Très bien. Mais à ce rythme-là, une société se condamne à ne pas pouvoir avancer, à ne pas pouvoir résoudre les plus graves problèmes qu’elle affronte. Pensons à l’avortement. Aurait-on pu l’autoriser par une loi si des pratiques multiples, légitimes mais pas encore légales, n’avaient pas indiqué le chemin, soulevé des problèmes concrets et montré quelle était la meilleure façon de répondre à cette question ?

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Un « post’it » personnalisé

Imaginez une classe d’élèves tout à fait banale et commune, à ce petit détail près : sur la table de chacun des élèves, est collé un « post’it » sur lequel il est écrit, tantôt : « bien lire les énoncés », tantôt « être attentif à ce que dit mon professeur », ou encore « penser à accorder mes participes passés » ou bien « essayer de retenir l’esprit de mon texte plutôt que sa lettre » ou encore (pour un élève qui serait situé par exemple au premier rang) « prendre du plaisir à ce que j’apprends », etc.

Les sans…

Ce texte a été publié pour la première fois en octobre 2006

La crise structurelle que vivent nos sociétés, bien qu’elle prenne des formes différentes dans les pays du Nord et du Sud, a partout le même sens : il n’est raisonnablement plus possible de croire au développement qu’incarnent les pays du Nord et vers lequel tendent ceux du Sud. Continue Reading

CASCINA LA GHIAIA

Il luogo, la vita, la scuola popolare

Il furgoncino si perde nelle langhe piemontesi. Lasciamo l’ultimo paese segnato sulla carta, Berzano S.Pietro, e ci inoltriamo seguendo l’indicazione “Cascina la Ghiaia – Agriturismo Bella Ciao”. Pioviccica e la strada diventa un sentiero. Ancora 3 km e ci siamo. Un largo spiazzo di ghiaia, un edificio costruito fresco fresco, un centinaio di faraone che ci attraversano la strada – qualcuna si ferma altezzosa a scrutarci. E dietro l’anima della cascina : la casa di Lina Ferrero, o meglio Lina in persona, donna, 71 anni, treccia bianca lunga che finisce grigia e sottile con intorno una vecchia e operosa casa di campagna. Tutto gira intorno a lei e al suo luogo, una cucina con un grande tavolo al centro illuminato da poca luce e di tanti oggetti da lavoro. Stracci pentoloni frullatore tinozze libri piatti penne carta. E intorno a questo mondo da contadini con libri di cui Lina è regina gironzola Fabrizio, omone in tuta blu da operaio e occhiali spessi dietro ai quali ci guarda cupo – cupo non è solo quando fissa la mia lieve scollatura. Vicino a me il secchio dell’acqua usata da dare alle piante, secchietto di cibo avanzato da dare agli animali e acqua sorgiva delle langhe da bere.Continue Reading

CHI NON LAVORA NON FA L’AMORE

Il lavoro rende liberi. Arbeit macht frei scritto all’entrata di Auschwitz, luogo di libera operosità generato da libere menti tedesche. Il lavoro è fatica – vaco a faticà – dicono a Napoli quelli che ti mettono la verità in faccia, giusta giusta nella parola che pronunciano. E se qualcuno (o meglio qualcuna, Hannah Arendt *) ci mette in guardia dall’onnipervasività del lavorare nei confronti delle altre forme dell’agire umano, è certo che oggi siamo grondanti di questa agognata libertà individuale frutto esclusivo di chi produce, fatica, inghiotte amarezze, sgomita al momento giusto (col più debole) e consuma sempre.Continue Reading